En France la durée normale d’une thèse est de trois ans. C’est la norme, un contrat doctoral dure trois ans et il n’est pas possible de le prolonger, sauf dérogation exceptionnelle. En pratique, la durée moyenne des thèses à l'ED STIC est de 40 à 41 mois et par conséquent, pour ceux qui dépassent les 36 mois, il est de la responsabilité du directeur de thèse de l'aider à trouver des financements complémentaires pour que le doctorant puisse terminer son travail de thèse. L'ED STIC, comme toutes les ED en "sciences dures", n'admet pas les étudiants non rémunérés.
Les inscriptions en quatrième année s'accompagnent d'un engagement du directeur de thèse et du doctorant à soutenir dans un délai court. Sauf exception lourdement justifiée, les inscriptions en cinquième années sont refusées; elles représentent d'ailleurs un défaut relativement à l'engagement de quatrième année.
Un point important: tout arrêt maladie est décompté de la durée de la thèse... sous réserve qu'une copie en soit transmise au secrétariat de l'ED (et a minima l'information de toutes les absences pour cause de maladie). Enfin les étudiants salariés, depuis les textes de mai 2016, peuvent bénéficier de durées de thèses allant jusqu'à deux fois la durée normale. Il faut cependant gérer la durée de la thèse dès son début dans ce cas, en accord explicite avec l'ED STIC.
La stratégie de publication doit donc être mise en place dès le début de la deuxième année de thèse. L'argument selon lequel, bien que le manuscrit de thèse soit bien avancé, il faut encore publier plus après trois ans de thèse n'est pas recevable pour une prolongation de thèse. En effet, il faudra de toute façon financer le doctorant une année de plus, que ce soit en thèse ou en ATER ou post-doc, par conséquent rien ne s'oppose à une soutenance à l'issue des trois ans, suivie d'un complément de salaire pour se consacrer aux publications supplémentaires. Le CV du candidat y gagne car une thèse longue n'est jamais un élément positif.
Un doctorant dont le travail ne donne pas satisfaction par rapport au sujet de thèse est toujours un cas possible. Il faut dans ce cas alerter l'ED dans les plus brefs délais afin d'analyser les solutions possibles. Un arrêt de thèse sans soutenance ne se fait en aucun cas sans l'accord de l'ED. L'ED STIC a pour rôle de faciliter la conduite des thèses. Elle dispose de procédures de médiation qui sont souvent bien plus efficaces qu'un directeur de thèse seul avec son doctorant. Il ne faut pas hésiter à y faire appel en contactant un membre de votre choix du conseil de l'ED.
Enfin si un abandon de thèse est probable, pour quelque raison que ce soit, il ne serait pas raisonnable de laisser durer la thèse et faire perdre son temps à un jeune étudiant, même si le financement est acquis. Par conséquent il faut contacter l'ED au plus tôt pour gérer explicitement la question efficacement. A minima, l'avis du directeur de thèse dans les procédures de réinscription, que ce soit dans les formulaires ou lors des concertations avec le comité de suivi de la thèse, doit être objectif et ne pas dissimuler de tels doutes.