COPY — Copier des données depuis/vers un fichier vers/depuis une table
COPY nom_table [ ( nom_colonne [, ...] ) ]
FROM { 'nom_fichier' | PROGRAM 'commande' | STDIN }
[ [ WITH ] ( option [, ...] ) ]
COPY { nom_table [ ( nom_colonne [, ...] ) ] | ( requête ) }
TO { 'nom_fichier' | PROGRAM 'commande' | STDOUT }
[ [ WITH ] ( option [, ...] ) ]
où option fait partie
de :
FORMAT nom_format
OIDS [ oids ]
FREEZE [ booléen ]
DELIMITER 'caractère_délimiteur'
NULL 'chaîne_null'
HEADER [ booléen ]
QUOTE 'caractère_guillemet'
ESCAPE 'caractère_échappement'
FORCE_QUOTE { ( nom_colonne [, ...] ) | * }
FORCE_NOT_NULL ( nom_colonne [, ...] )
FORCE_NULL ( nom_colonne [, ...] )
ENCODING 'nom_encodage'
COPY transfère des données entre les tables de PostgreSQL™ et les fichiers du système de fichiers standard. COPY TO copie le contenu d'une table vers un fichier tandis que COPY FROM copie des données depuis un fichier vers une table (ajoutant les données à celles déjà dans la table). COPY TO peut aussi copier le résultat d'une requête SELECT.
Si une liste de colonnes est précisée, COPY ne copie que les données des colonnes spécifiées vers ou depuis le fichier. COPY FROM insère les valeurs par défaut des colonnes qui ne sont pas précisées dans la liste.
La commande COPY avec un nom de fichier force PostgreSQL™ à lire ou écrire directement dans un fichier. Il doit être accessible par l'utilisateur PostgreSQL™ (l'utilisateur exécutant le serveur) et le nom doit être spécifié du point de vue du serveur. Quand PROGRAM est indiqué, le serveur exécute la comande donnée, et lit la sortie standard du programme ou écrit dans l'entrée standard du programme. La commande doit être spécifiée du point de vue du serveur, et être exécutable par l'utilisateur PostgreSQL™. Si STDIN ou STDOUT est indiqué, les données sont transmises au travers de la connexion entre le client et le serveur.
Le nom de la table (éventuellement qualifié du nom du schéma).
Une liste optionnelle de colonnes à copier. Sans précision, toutes les colonnes de la table seront copiées.
Une commande SELECT(7) ou VALUES(7) dont les résultats doivent être copiés. Notez que les parenthèses sont requises autour de la requête.
Le chemin vers le fichier en entrée ou en sortie. Un nom de fichier en entrée peut avoir un chemin absolu ou relatif mais un nom de fichier en sortie doit absolument avoir un chemin relatif. Les utilisateurs Windows peuvent avoir besoin d'utiliser la syntaxe E'' et de doubler tous les antislashs utilisés dans le nom du chemin.
Une commande à exécuter. Avec COPY FROM, l'entrée est lue de la sortie standard de la commande alors qu'avec COPY TO, la sortie est écrite dans l'entrée standard de la commande.
Notez que la commande est appelée par le shell. Si vous avez besoin de passer à la commande shell des arguments qui viennent d'une source sans confiance, vous devez faire particulièrement attention à supprimer ou échapper tous les caractères spéciaux qui pourraient avoir une signification particulière pour le shell. Pour des raisons de sécurité, il est préférable d'utiliser une chaîne de commande fixe ou, tout du moins, d'éviter de lui passer une entrée utilisateurq.
Les données en entrée proviennent de l'application cliente.
Les données en sortie vont sur l'application cliente.
Spécifie si l'option sélectionnée doit être activée ou non. Vous pouvez écrire TRUE, ON ou 1 pour activer l'option, et FALSE, OFF ou 0 pour la désactiver. La valeur boolean peut aussi être omise, auquel cas la valeur TRUE est prise en compte.
Sélectionne le format des données pour la lecture ou l'écriture : text, csv (valeurs séparées par des virgules), ou binary. la valeur par défaut est text.
Copie l'OID de chaque ligne. Une erreur est rapportée si OIDS est utilisé pour une table qui ne possède pas d'OID, ou dans le cas de la copie du résultat d'une requête.
Demande la copie des données dans des lignes déjà gelées (donc dans le même état qu'après un VACUUM FREEZE). Ceci est une option de performance pour un chargement initial des données. Les lignes seront gelées seulement si la table en cours de chargement a été créée ou tronquée dans la même sous-transaction, qu'il n'y a pas de curseurs ouverts ou d'anciennes images de la base de données détenus par cette transaction.
Notez que toutes les autres sessions seront immédiatement capables de voir les données une fois qu'elles auront été chargées. Ceci viole les règles habituelles de la visibilité d'après MVCC. Les utilisateurs intéressées par cette option doivent être conscients des problèmes potentiels que cela peut poser.
Spécifie le caractère qui sépare les colonnes sur chaque ligne du fichier. La valeur par défaut est une tabulation dans le format texte et une virgule dans le format CSV. Il doit être un seul caractère sur un seul octet. Cette option n'est pas autorisée lors de l'utilisation du format binary.
Spécifie la chaîne qui représente une valeur NULL. La valeur par défaut est \N (antislash-N) dans le format texte et une chaîne vide sans guillemets dans le format CSV. Vous pouvez préférer une chaîne vide même dans le format texte pour les cas où vous ne voulez pas distinguer les valeurs NULL des chaînes vides. Cette option n'est pas autorisée lors de l'utilisation du format binary.
Lors de l'utilisation de COPY FROM, tout élément de données qui correspond à cette chaîne est stocké comme valeur NULL. Il est donc utile de s'assurer que c'est la même chaîne que celle précisée pour le COPY TO qui est utilisée.
Le fichier contient une ligne d'en-tête avec les noms de chaque colonne. En sortie, la première ligne contient les noms de colonne de la table. En entrée, elle est ignorée. Cette option n'est autorisée que lors de l'utilisation du format CSV.
Spécifie le caractère guillemet à utiliser lorsqu'une valeur doit être entre guillemets. Par défaut, il s'agit du guillemet double. Cela doit de toute façon être un seul caractère sur un seul octet. Cette option n'est autorisée que lors de l'utilisation du format CSV.
Spécifie le caractère qui doit apparaître avant un caractère de données qui correspond à la valeur QUOTE. La valeur par défaut est la même que la valeur QUOTE (du coup, le caractère guillemet est doublé s'il apparaît dans les données). Cela doit être un seul caractère codé en un seul octet. Cette option n'est autorisée que lors de l'utilisation du format CSV.
Force l'utilisation des guillemets pour toutes les valeurs non NULL dans chaque colonne spécifiée. La sortie NULL n'est jamais entre guillemets. Si * est indiqué, les valeurs non NULL seront entre guillemets pour toutes les colonnes. Cette option est seulement autorisée avec COPY TO et seulement quand le format CSV est utilisé.
Ne fait pas correspondre les valeurs des colonnes spécifiées avec la chaîne nulle. Dans le cas par défaut où la chaîne nulle est vide, cela signifie que les valeurs vides seront lues comme des chaînes de longueur nulle plutôt que comme des NULL, même si elles ne sont pas entre guillemets. Cette option est seulement autorisée avec COPY FROM et seulement quand le format CSV est utilisé.
Essaie d'établir une correspondance entre les valeurs des colonnes spécifiées avec la chaîne NULL, même si elle est entre guillemets. Si une correspondance est trouvée, configure la valeur à NULL. Dans le cas par défaut où la chaîne NULL est vide, cela convertit une chaîne vide entre guillemets en valeur NULL. Cette option est uniquement autorisée avec COPY FROM, et seulement avec le format CSV.
Spécifie que le fichier est dans l'encodage nom_encodage. Si cette option est omis, l'encodage client par défaut est utilisé. Voir la partie Notes ci-dessous pour plus de détails.
En cas de succès, une commande COPY renvoie une balise de la forme
COPY nombre
Le nombre correspond au nombre de lignes copiées.
psql affichera cette balise de commande seulement si la commande n'est pas COPY ... TO STDOUT ou son équivalent sous psql (la méta-commande \copy ... to stdout). Ceci a pour but d'empêcher toute confusion entre la balise de commande et les données affichées.
COPY ne peut être utilisé qu'avec des tables réelles, pas avec des vues. Néanmoins, vous pouvez écrire COPY (SELECT * FROM nom_vue) TO ....
COPY gère seulement la table nommée ; cette commande ne copie pas les données provenant ou vers des tables filles. Donc, par exemple, COPY table TO affiche les mêmes données que SELECT * FROM ONLY table. Mais COPY (SELECT * FROM table) TO ... peut être utilisé pour sauvegarder toutes les données d'un héritage.
Le droit SELECT est requis sur la table dont les valeurs sont lues par COPY TO et le droit INSERT sur la table dont les valeurs sont insérées par COPY FROM. Il est suffisant d'avoir des droits sur les colonnes listées dans la commande.
Les fichiers nommés dans une commande COPY sont lus ou écrits directement par le serveur, non par l'application cliente. De ce fait, la machine hébergeant le serveur de bases de données doit les héberger ou pouvoir y accéder. L'utilisateur PostgreSQL™ (l'identifiant de l'utilisateur qui exécute le serveur), et non pas le client, doit pouvoir y accéder et les lire ou les modifier. De la même façon, la commande qui utilise PROGRAM est exécutée directement par le serveur, et non pas par l'application cliente. Elle doit être exécutable par l'utilisateur PostgreSQL™. L'utilisation de COPY avec un fichier n'est autorisé qu'aux superutilisateurs de la base de données car COPY autorise la lecture et l'écriture de tout fichier accessible au serveur.
Il ne faut pas confondre COPY et l'instruction \copy de psql. \copy appelle COPY FROM STDIN ou COPY TO STDOUT, puis lit/stocke les données dans un fichier accessible au client psql. L'accès au fichier et les droits d'accès dépendent alors du client et non du serveur.
Il est recommandé que le chemin absolu du fichier utilisé dans COPY soit toujours précisé. Ceci est assuré par le serveur dans le cas d'un COPY TO mais, pour les COPY FROM, il est possible de lire un fichier spécifié par un chemin relatif. Le chemin est interprété relativement au répertoire de travail du processus serveur (habituellement dans le répertoire des données), pas par rapport au répertoire de travail du client.
Exécuter une commande avec PROGRAM peut être restreint par des mécanismes de contrôle d'accès du système d'exploitation, comme par exemple SELinux.
COPY FROM appelle tous les déclencheurs et contraintes de vérification sur la table de destination, mais pas les règles.
L'entrée et la sortie de COPY sont sensibles à datestyle. Pour assurer la portabilité vers d'autres installations de PostgreSQL™ qui éventuellement utilisent des paramétrages datestyle différents de ceux par défaut, il est préférable de configurer datestyle en ISO avant d'utiliser COPY TO. Éviter d'exporter les données avec le IntervalStyle configuré à sql_standard est aussi une bonne idée car les valeurs négatives d'intervalles pourraient être mal interprétées par un serveur qui a une autre configuration pour IntervalStyle.
Les données en entrée sont interprétées suivant la clause ENCODING ou suivant l'encodage actuel du client. Les données en sortie sont codées suivant la clause ENCODING ou suivant l'encodage actuel du client. Ceci est valable même si les données ne passent pas par le client, c'est-à-dire si elles sont lues et écrites directement sur un fichier du serveur.
COPY stoppe l'opération à la première erreur. Si cela ne porte pas à conséquence dans le cas d'un COPY TO, il en va différemment dans le cas d'un COPY FROM. Dans ce cas, la table cible a déjà reçu les lignes précédentes. Ces lignes ne sont ni visibles, ni accessibles, mais occupent de l'espace disque. Il peut en résulter une perte importante d'espace disque si l'échec se produit lors d'une copie volumineuse. L'espace perdu peut alors être récupéré avec la commande VACUUM.
FORCE_NULL et FORCE_NOT_NULL peuvent être utilisés simultanément sur la même colonne. Cela a pour résultat la conversion des chaînes NULL entre guillemets en valeurs NULL et la conversion de chaînes NULL sans guillemets en chaînes vides.
Les données en entrée sont interprétées suivant l'encodage actuel du client et les données en sortie sont encodées suivant l'encodage client même si les données ne passent pas par le client mais sont lues à partir d'un fichier ou écrites dans un fichier.
Quand le format text est utilisé, les données sont lues ou écrites dans un fichier texte, chaque ligne correspondant à une ligne de la table. Les colonnes sont séparées, dans une ligne, par le caractère de délimitation. Les valeurs des colonnes sont des chaînes, engendrées par la fonction de sortie ou utilisables par celle d'entrée, correspondant au type de données des attributs. La chaîne de spécification des valeurs NULL est utilisée en lieu et place des valeurs nulles. COPY FROM lève une erreur si une ligne du fichier ne contient pas le nombre de colonnes attendues. Si OIDS est précisé, l'OID est lu ou écrit dans la première colonne, avant celles des données utilisateur.
La fin des données peut être représentée par une ligne ne contenant qu'un antislash et un point (\.). Ce marqueur de fin de données n'est pas nécessaire lors de la lecture d'un fichier, la fin du fichier tenant ce rôle. Il n'est réellement nécessaire que lors d'une copie de données vers ou depuis une application cliente qui utilise un protocole client antérieur au 3.0.
Les caractères antislash (\) peuvent être utilisés dans les données de COPY pour échapper les caractères qui, sans cela, seraient considérés comme des délimiteurs de ligne ou de colonne. Les caractères suivants, en particulier, doivent être précédés d'un antislash s'ils apparaissent dans la valeur d'une colonne : l'antislash lui-même, le saut de ligne, le retour chariot et le délimiteur courant.
La chaîne NULL spécifiée est envoyée par COPY TO sans ajout d'antislash ; au contraire, COPY FROM teste l'entrée au regard de la chaîne NULL avant la suppression des antislash. Ainsi, une chaîne NULL telle que \N ne peut pas être confondue avec la valeur de donnée réelle \N (représentée dans ce cas par \\N).
Les séquences spéciales suivantes sont reconnues par COPY FROM :
Séquence | Représente |
---|---|
\b | Retour arrière (backspace) (ASCII 8) |
\f | Retour chariot (ASCII 12) |
\n | Nouvelle ligne (ASCII 10) |
\r | Retour chariot (ASCII 13) |
\t | Tabulation (ASCII 9) |
\v | Tabulation verticale (ASCII 11) |
\chiffres | Antislash suivi d'un à trois chiffres en octal représente le caractère qui possède ce code numérique |
\xdigits | Antislash x suivi d'un ou deux chiffres hexadécimaux représente le caractère qui possède ce code numérique |
Actuellement, COPY TO n'émet pas de séquence octale ou hexadécimale mais utilise les autres séquences listées ci-dessus pour les caractères de contrôle.
Tout autre caractère précédé d'un antislash se représente lui-même. Cependant, il faut faire attention à ne pas ajouter d'antislash qui ne soit pas absolument nécessaire afin d'éviter le risque d'obtenir accidentellement une correspondance avec le marqueur de fin de données (\.) ou la chaîne NULL (\N par défaut) ; ces chaînes sont reconnues avant tout traitement des antislashs.
Il est fortement recommandé que les applications qui engendrent des données COPY convertissent les données de nouvelle ligne et de retour chariot par les séquences respectives \n et \r. A l'heure actuelle, il est possible de représenter un retour chariot par un antislash et un retour chariot, et une nouvelle ligne par un antislash et une nouvelle ligne. Cependant, il n'est pas certain que ces représentations soient encore acceptées dans les prochaines versions. Celles-ci sont, de plus, extrêmement sensibles à la corruption si le fichier de COPY est transféré sur d'autres plateformes (d'un Unix vers un Windows ou inversement, par exemple).
COPY TO termine chaque ligne par une nouvelle ligne de style Unix (« \n »). Les serveurs fonctionnant sous Microsoft Windows engendrent un retour chariot/nouvelle ligne (« \r\n »), mais uniquement lorsque les données engendrées par COPY sont envoyées dans un fichier sur le serveur. Pour des raisons de cohérence entre les plateformes, COPY TO STDOUT envoie toujours « \n » quelque soit la plateforme du serveur. COPY FROM sait gérer les lignes terminant par une nouvelle ligne, un retour chariot ou un retour chariot suivi d'une nouvelle ligne. Afin de réduire les risques d'erreurs engendrées par des nouvelles lignes ou des retours chariot non précédés d'antislash, considéré de fait comme des données, COPY FROM émet un avertissement si les fins de lignes ne sont pas toutes identiques.
Ce format est utilisé pour importer et exporter des données au format de fichier CSV (acronyme de Comma Separated Value, littéralement valeurs séparées par des virgules). Ce format est utilisé par un grand nombre de programmes, tels les tableurs. À la place des règles d'échappement utilisées par le format texte standard de PostgreSQL™, il produit et reconnaît le mécanisme d'échappement habituel de CSV.
Les valeurs de chaque enregistrement sont séparées par le caractère DELIMITER. Si la valeur contient ce caractère, le caractère QUOTE, la chaîne NULL, un retour chariot ou un saut de ligne, la valeur complète est préfixée et suffixée par le caractère QUOTE. De plus, toute occurrence du caractère QUOTE ou du caractère ESCAPE est précédée du caractère d'échappement. FORCE QUOTE peut également être utilisé pour forcer les guillemets lors de l'affichage de valeur non-NULL dans des colonnes spécifiques.
Le format CSV n'a pas de façon standard de distinguer une valeur NULL d'une chaîne vide. La commande COPY de PostgreSQL™ gère cela avec les guillemets. Un NULL est affiché suivant le paramètre NULL et n'est pas entre guillemets, alors qu'une valeur non NULL correspondant au paramètre NULL est entre guillemets. Par exemple, avec la configuration par défaut, un NULL est écrit avec la chaîne vide sans guillemets alors qu'une chaîne vide est écrit avec des guillemets doubles (""). La lecture des valeurs suit des règles similaires. Vous pouvez utiliser FORCE NOT NULL pour empêcher les comparaisons d'entrée NULL pour des colonnes spécifiques. Vous pouvez aussi utiliser FORCE_NULL pour convertir des valeurs de chaînes NULL entre guillemets en NULL.
L'antislash n'est pas un caractère spécial dans le format CSV. De ce fait, le marqueur de fin de données, \., peut apparaître dans les donnée. Afin d'éviter toute mauvaise interprétation, une valeur \. qui apparaît seule sur une ligne est automatiquement placée entre guillemets en sortie. En entrée, si elle est entre guillemets, elle n'est pas interprétée comme un marqueur de fin de données. Lors du chargement d'un fichier qui ne contient qu'une colonne, dont les valeurs ne sont pas placées entre guillemets, créé par une autre application, qui contient une valeur \., il est nécessaire de placer cette valeur entre guillemets.
Dans le format CSV, tous les caractères sont significatifs. Une valeur entre guillemets entourée d'espaces ou de tout autre caractère différent de DELIMITER inclut ces caractères. Cela peut être source d'erreurs en cas d'import de données à partir d'un système qui complète les lignes CSV avec des espaces fines pour atteindre une longueur fixée. Dans ce cas, il est nécessaire de pré-traiter le fichier CSV afin de supprimer les espaces de complètement avant d'insérer les données dans PostgreSQL™.
Le format CSV sait reconnaître et produire des fichiers CSV dont les valeurs entre guillemets contiennent des retours chariot et des sauts de ligne. De ce fait, les fichiers ne contiennent pas strictement une ligne par ligne de table comme les fichiers du format texte.
Beaucoup de programmes produisent des fichiers CSV étranges et parfois pervers ; le format de fichier est donc plus une convention qu'un standard. Il est alors possible de rencontrer des fichiers que ce mécanisme ne sait pas importer. De plus, COPY peut produire des fichiers inutilisables par d'autres programmes.
Le format binary fait que toutes les données sont stockées/lues au format binaire plutôt que texte. Il est un peu plus rapide que les formats texte et CSV mais un fichier au format binaire est moins portable suivant les architectures des machines et les versions de PostgreSQL™. De plus, le format binaire est très spécifique au type des données ; par exemple, un export de données binaires d'une colonne smallint ne pourra pas être importé dans une colonne integer, même si cela aurait fonctionné dans le format texte.
Le format de fichier binary consiste en un en-tête de fichier, zéro ou plusieurs lignes contenant les données de la ligne et un bas-de-page du fichier. Les en-têtes et les données sont dans l'ordre réseau des octets.
Les versions de PostgreSQL™ antérieures à la 7.4 utilisaient un format de fichier binaire différent.
L'en-tête du fichier est constitutée de 15 octets de champs fixes, suivis par une aire d'extension de l'en-tête de longueur variable. Les champs fixes sont :
séquence de 11 octets PGCOPY\n\377\r\n\0 -- l'octet zéro est une partie obligatoire de la signature. La signature est conçue pour permettre une identification aisée des fichiers qui ont été déteriorés par un transfert non respectueux des huit bits. Cette signature est modifiée par les filtres de traduction de fin de ligne, la suppression des octets zéro, la suppression des bits de poids forts ou la modification de la parité.
masque entier de 32 bits décrivant les aspects importants du format de fichier. Les bits sont numérotés de 0 (LSB, ou Least Significant Bit, bit de poids faible) à 31 (MSB, ou Most Significant Bit, bit de poids fort). Ce champ est stocké dans l'ordre réseau des octets (l'octet le plus significatif en premier), comme le sont tous les champs entier utilisés dans le format de fichier. Les bits 16 à 31 sont réservés aux problèmes critiques de format de fichier ; tout lecteur devrait annuler l'opération s'il trouve un bit inattendu dans cet ensemble. Les bits 0 à 15 sont réservés pour signaler les problèmes de compatibilité de formats ; un lecteur devrait simplement ignorer les bits inattendus dans cet ensemble. Actuellement, seul un bit est défini, le reste doit être à zéro :
si 1, les OID sont inclus dans la donnée ; si 0, non
entier sur 32 bits, longueur en octets du reste de l'en-tête, octets de stockage de la longueur non-compris. À l'heure actuelle ce champ vaut zéro. La première ligne suit immédiatement. De futures modifications du format pourraient permettre la présence de données supplémentaires dans l'en-tête. Tout lecteur devrait ignorer silencieusement toute donnée de l'extension de l'en-tête qu'il ne sait pas traitée.
L'aire d'extension de l'en-tête est prévue pour contenir une séquence de morceaux s'auto-identifiant. Le champ de commutateurs n'a pas pour but d'indiquer aux lecteurs ce qui se trouve dans l'aire d'extension. La conception spécifique du contenu de l'extension de l'en-tête est pour une prochaine version.
Cette conception permet l'ajout d'en-têtes compatible (ajout de morceaux d'extension d'en-tête, ou initialisation des octets commutateurs de poids faible) et les modifications non compatibles (initialisation des octets commutateurs de poids fort pour signaler de telles modifications, et ajout des données de support dans l'aire d'extension si nécessaire).
Chaque tuple débute par un compteur, entier codé sur 16 bits, représentant le nombre de champs du tuple. (Actuellement, tous les tuples d'une table ont le même compteur, mais il est probable que cela ne soit pas toujours le cas.) On trouve ensuite, répété pour chaque champ du tuple, un mot de 32 bits annonçant le nombre d'octets de stockage de la donnée qui suivent. (Ce mot n'inclut pas sa longueur propre et peut donc être nul.) -1, cas spécial, indique une valeur de champ NULL. Dans ce cas, aucun octet de valeur ne suit.
Il n'y a ni complètement d'alignement ni toute autre donnée supplémentaire entre les champs.
Actuellement, toutes les valeurs d'un fichier d'un format binaire sont supposées être dans un format binaire (code de format). Il est probable qu'une extension future ajoute un champ d'en-tête autorisant la spécification de codes de format par colonne.
La consultation du code source de PostgreSQL™, et en particulier les fonctions *send et *recv associées à chaque type de données de la colonne, permet de déterminer le format binaire approprié à la donnée réelle. Ces fonctions se situent dans le répertoire src/backend/utils/adt/ des sources.
Lorsque les OID sont inclus dans le fichier, le champ OID suit immédiatement le compteur de champ. C'est un champ normal, à ceci près qu'il n'est pas inclus dans le compteur. En fait, il contient un mot de stockage de la longueur -- ceci permet de faciliter le passage d'OID sur quatre octets aux OID sur huit octets et permet d'afficher les OID comme étant NULL en cas de besoin.
La fin du fichier consiste en un entier sur 16 bits contenant -1. Cela permet de le distinguer aisément du compteur de champs d'un tuple.
Il est souhaitable que le lecteur rapporte une erreur si le mot compteur de champ ne vaut ni -1 ni le nombre attendu de colonnes. Cela assure une vérification supplémentaire d'une éventuelle désynchronisation d'avec les données.
Copier une table vers le client en utilisant la barre verticale (|) comme délimiteur de champ :
COPY pays TO STDOUT (DELIMITER '|');
Copier des données d'un fichier vers la table pays :
COPY pays FROM '/usr1/proj/bray/sql/pays_donnees';
Pour copier dans un fichier les pays dont le nom commence par 'A' :
COPY (SELECT * FROM pays WHERE nom_pays LIKE 'A%') TO '/usr1/proj/bray/sql/une_liste_de_pays.copy';
Pour copier dans un fichier compressé, vous pouvez envoyer la sortie à un programme de compression externe :
COPY pays TO PROGRAM 'gzip > /usr1/proj/bray/sql/donnees_pays.gz';
Exemple de données convenables pour une copie vers une table depuis STDIN :
AF AFGHANISTAN AL ALBANIE DZ ALGERIE ZM ZAMBIE ZW ZIMBABWE
L'espace sur chaque ligne est en fait un caractère de tabulation.
Les mêmes données, extraites au format binaire. Les données sont affichées après filtrage au travers de l'outil Unix od -c. La table a trois colonnes ; la première est de type char(2), la deuxième de type text et la troisième de type integer. Toutes les lignes ont une valeur NULL sur la troisième colonne.
0000000 P G C O P Y \n 377 \r \n \0 \0 \0 \0 \0 \0 0000020 \0 \0 \0 \0 003 \0 \0 \0 002 A F \0 \0 \0 013 A 0000040 F G H A N I S T A N 377 377 377 377 \0 003 0000060 \0 \0 \0 002 A L \0 \0 \0 007 A L B A N I 0000100 E 377 377 377 377 \0 003 \0 \0 \0 002 D Z \0 \0 \0 0000120 007 A L G E R I E 377 377 377 377 \0 003 \0 \0 0000140 \0 002 Z M \0 \0 \0 006 Z A M B I E 377 377 0000160 377 377 \0 003 \0 \0 \0 002 Z W \0 \0 \0 \b Z I 0000200 M B A B W E 377 377 377 377 377 377
Il n'existe pas d'instruction COPY dans le standard SQL.
La syntaxe suivante était utilisée avant PostgreSQL™ 9.0 et est toujours supportée :
COPY nomtable [ ( colonne [, ...] ) ] FROM { 'nomfichier' | STDIN } [ [ WITH ] [ BINARY ] [ OIDS ] [ DELIMITER [ AS ] 'délimiteur' ] [ NULL [ AS ] 'chaîne NULL' ] [ CSV [ HEADER ] [ QUOTE [ AS ] 'guillemet' ] [ ESCAPE [ AS ] 'échappement' ] [ FORCE NOT NULL colonne [, ...] ] ] ] COPY { nomtable [ ( colonne [, ...] ) ] | ( requête ) } TO { 'nomfichier' | STDOUT } [ [ WITH ] [ BINARY ] [ OIDS ] [ DELIMITER [ AS ] 'délimiteur' ] [ NULL [ AS ] 'chaîne NULL' ] [ CSV [ HEADER ] [ QUOTE [ AS ] 'guillemet' ] [ ESCAPE [ AS ] 'échappement' ] [ FORCE QUOTE colonne [, ...] | * } ] ] ]
Notez que, dans cette syntaxe, BINARY et CSV sont traités comme des mots-clés indépendants, pas comme des arguments à l'option FORMAT.
La syntaxe suivante, utilisée avant PostgreSQL™ version 7.3, est toujours supportée :
COPY [ BINARY ] nom_table [ WITH OIDS ] FROM { 'nom_fichier' | STDIN } [ [USING] DELIMITERS 'caractère_délimiteur' ] [ WITH NULL AS 'chaîne NULL' ] COPY [ BINARY ] nom_table [ WITH OIDS ] TO { 'nom_fichier' | STDOUT } [ [USING] DELIMITERS 'caractère_délimiteur' ] [ WITH NULL AS 'chaîne NULL' ]