PostgreSQL™ supporte plusieurs méthodes pour la journalisation des messages du serveur, dont stderr, csvlog et syslog. Sur Windows, eventlog est aussi supporté. Ce paramètre se configure avec la liste des destinations souhaitées séparées par des virgules. Par défaut, les traces ne sont dirigées que vers stderr. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Si csvlog est la valeur de log_destination, les entrées du journal applicatif sont enregistrées dans le format CSV (« comma separated value »), ce qui est bien pratique pour les charger dans des programmes. Voir Section 18.8.4, « Utiliser les journaux au format CSV » pour les détails. logging_collector doit être activé pour produire des journaux applicatifs au format CSV.
Sur la plupart des systèmes Unix, il est nécessaire de modifier la configuration du démon syslog pour utiliser l'option syslog de log_destination. PostgreSQL™ peut tracer dans les niveaux syslog LOCAL0 à LOCAL7 (voir syslog_facility) mais la configuration par défaut de syslog sur la plupart des plateformes ignore de tels messages. Il faut ajouter une ligne similaire à :
local0.* /var/log/postgresql
dans le fichier de configuration de syslog pour obtenir ce type de journalisation.
Sur Windows, quand vous utilisez l'option eventlog pour log_destination, vous devez enregistrer une source d'événement et sa bibliothèque avec le système d'exploitation, pour que le visualisateur des événements Windows puisse affiche correctement les traces. Voir Section 17.11, « Enregistrer le journal des événements sous Windows » pour les détails.
Ce paramètre active le collecteur de traces (logging collector), qui est un processus en tâche de fond capturant les traces envoyées sur stderr et les enregistrant dans des fichiers. Cette approche est souvent plus utile que la journalisation avec syslog, car certains messages peuvent ne pas apparaître dans syslog. (Un exemple standard concerne les messages d'échec de l'édition dynamique ; un autre concerne les messages d'erreurs produits par les scripts comme archive_command.). Ce paramètre ne peut être configuré qu'au lancement du serveur.
Il est possible de tracer sur stderr sans utiliser le collecteur de traces. Les messages iront à l'endroit où est redirigé la sortie des erreurs (stderr) du système. Néanmoins, cette méthode est seulement acceptable pour les petits volumes de traces car il ne fournit pas de moyens corrects pour gérer la rotation des fichiers de traces. Ainsi, sur certaines plateformes n'utilisant pas le collecteur des traces, cela peut avoir pour résultat la perte ou la corruption des traces, notamment si plusieurs processus écrivent en même temps dans le même fichier de traces, écrasant ainsi les traces des autres processus.
Le collecteur des traces est conçu pour ne jamais perdre de messages. Cela signifie que, dans le cas d'une charge extrêmement forte, les processus serveur pourraient se trouver bloqués lors de l'envoi de messages de trace supplémentaires. Le collecteur pourrait accumuler dans ce cas du retard. syslog préfère supprimer des messages s'il ne peut pas les écrire. Il pourrait donc ne pas récupérer certains messages dans ces cas mais il ne bloquera pas le reste du système.
Lorsque logging_collector est activé, ce paramètre détermine le répertoire dans lequel les fichiers de trace sont créés. Il peut s'agir d'un chemin absolu ou d'un chemin relatif au répertoire des données du cluster. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande. La valeur par défaut est pg_log.
Lorsque logging_collector est activé, ce paramètre indique les noms des journaux applicatifs créés. La valeur est traitée comme un motif strftime. Ainsi les échappements % peuvent être utilisés pour indiquer des noms de fichiers horodatés. (S'il y a des échappements % dépendant des fuseaux horaires, le calcul se fait dans le fuseau précisé par log_timezone.) Les échappements % supportés sont similaires à ceux listés dans la spécification de strftime par l'Open Group. Notez que la fonction strftime du système n'est pas utilisée directement, ce qui entraîne que les extensions spécifiques à la plateforme (non-standard) ne fonctionneront pas.
Si vous spécifiez un nom de fichier sans échappements, vous devriez prévoir d'utiliser un utilitaire de rotation des journaux pour éviter le risque de remplir le disque entier. Dans les versions précédentes à 8.4, si aucun échappement % n'était présent, PostgreSQL™ aurait ajouté l'epoch de la date de création du nouveau journal applicatif mais ce n'est plus le cas.
Si la sortie au format CSV est activée dans log_destination, .csv est automatiquement ajouté au nom du journal horodaté. (Si log_filename se termine en .log, le suffixe est simplement remplacé.)
Ce paramètre ne peut être positionné que dans le fichier postgresql.conf ou en ligne de commande. La valeur par défaut est postgresql-%Y-%m-%d_%H%M%S.log.
Sur les systèmes Unix, ce paramètre configure les droits pour les journaux applicatifs quand logging_collector est activé. (Sur Microsoft Windows, ce paramètre est ignoré.) La valeur de ce paramètre doit être un mode numérique spécifié dans le format accepté par les appels systèmes chmod et umask. (Pour utiliser le format octal, ce nombre doit être précédé d'un zéro, 0.)
Les droits par défaut sont 0600, signifiant que seul l'utilisateur qui a lancé le serveur peut lire ou écrire les journaux applicatifs. Un autre paramétrage habituel est 0640, permettant aux membres du groupe propriétaire de lire les fichiers. Notez néanmoins que pour utiliser ce paramètre, vous devez modifier log_directory pour enregistrer les fichiers en dehors du répertoire des données de l'instance. Dans ce cas, il est déconseillé de rendre les journaux applicatifs lisibles par tout le monde car ils pourraient contenir des données sensibles.
Ce paramètre ne peut être positionné que dans le fichier postgresql.conf ou en ligne de commande.
Lorsque logging_collector est activé, ce paramètre détermine la durée de vie maximale (en minutes) d'un journal individuel. Passé ce délai, un nouveau journal est créé. Initialiser ce paramètre à zéro désactive la création en temps compté de nouveaux journaux. Ce paramètre ne peut qu'être configuré dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Lorsque logging_collector est activé, ce paramètre détermine la taille maximale (en kilooctets) d'un journal individuel. Passé cette taille, un nouveau journal est créé. Initialiser cette taille à zéro désactive la création en taille comptée de nouveaux journaux. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Lorsque logging_collector est activé, ce paramètre impose à PostgreSQL™ de vider (écraser), plutôt qu'ajouter à, tout fichier journal dont le nom existe déjà. Toutefois, cet écrasement ne survient qu'à partir du moment où un nouveau fichier doit être ouvert du fait d'une rotation par temps compté, et non pas à la suite du démarrage du serveur ou d'une rotation par taille comptée. Si ce paramètre est désactivé (off), les traces sont, dans tous les cas, ajoutées aux fichiers qui existent déjà.
Par exemple, si ce paramètres est utilisé en combinaison avec un log_filename tel que postgresql-%H.log, il en résulte la génération de 24 journaux (un par heure) écrasés de façon cyclique.
Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Exemple : pour conserver sept jours de traces, un fichier par jour nommé server_log.Mon, server_log.Tue, etc. et écraser automatiquement les traces de la semaine précédente avec celles de la semaine courante, on positionne log_filename à server_log.%a, log_truncate_on_rotation à on et log_rotation_age à 1440.
Exemple : pour conserver 24 heures de traces, un journal par heure, toute en effectuant la rotation plus tôt si le journal dépasse 1 Go, on positionne log_filename à server_log.%H%M, log_truncate_on_rotation à on, log_rotation_age à 60 et log_rotation_size à 1000000. Inclure %M dans log_filename permet à toute rotation par taille comptée qui survient d'utiliser un nom de fichier distinct du nom initial horodaté.
Lorsque les traces syslog sont activées, ce paramètre fixe le niveau (« facility ») utilisé par syslog. Les différentes possibilités sont LOCAL0, LOCAL1, LOCAL2, LOCAL3, LOCAL4, LOCAL5, LOCAL6, LOCAL7 ; LOCAL0 étant la valeur par défaut. Voir aussi la documentation du démon syslog du serveur. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Si syslog est activé, ce paramètre fixe le nom du programme utilisé pour identifier les messages PostgreSQL™ dans les traces de syslog. La valeur par défaut est postgres. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Si la journalisation applicative se fait au travers du journal des événements (event log), ce paramètre détermine le nom du programme utilisé pour identifier les messages de PostgreSQL™ dans la trace. La valeur par défaut est PostgreSQL. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Contrôle les niveaux de message envoyés au client. Les valeurs valides sont DEBUG5, DEBUG4, DEBUG3, DEBUG2, DEBUG1, LOG, NOTICE, WARNING, ERROR, FATAL, et PANIC. Chaque niveau inclut tous les niveaux qui le suivent. Plus on progresse dans la liste, plus le nombre de messages envoyés est faible. NOTICE est la valeur par défaut. LOG a ici une portée différente de celle de log_min_messages.
Contrôle les niveaux de message écrits dans les traces du serveur. Les valeurs valides sont DEBUG5, DEBUG4, DEBUG3, DEBUG2, DEBUG1, INFO, NOTICE, WARNING, ERROR, LOG, FATAL et PANIC. Chaque niveau inclut tous les niveaux qui le suivent. Plus on progresse dans la liste, plus le nombre de messages envoyés est faible. WARNING est la valeur par défaut. LOG a ici une portée différente de celle de client_min_messages. Seuls les superutilisateurs peuvent modifier la valeur de ce paramètre.
Contrôle si l'instruction SQL à l'origine d'une erreur doit être enregistrée dans les traces du serveur. L'instruction SQL en cours est incluse dans les traces pour tout message de sévérité indiquée ou supérieure. Les valeurs valides sont DEBUG5, DEBUG4, DEBUG3, DEBUG2, DEBUG1, INFO, NOTICE, WARNING, ERROR, LOG, FATAL et PANIC. ERROR est la valeur par défaut, ce qui signifie que les instructions à l'origine d'erreurs, de messages applicatifs, d'erreurs fatales ou de paniques sont tracées. Pour réellement désactiver le traçage des instructions échouées, ce paramètre doit être positionné à PANIC. Seuls les superutilisateurs peuvent modifier la valeur de ce paramètre.
Trace la durée de toute instruction terminée dont le temps d'exécution égale ou dépasse ce nombre de millisecondes. Positionné à zéro, les durées de toutes les instructions sont tracées. -1 (valeur par défaut) désactive ces traces.
Par exemple, si le paramètre est positionné à 250ms, alors toutes les instructions SQL dont la durée est supérieure ou égale à 250 ms sont tracées.
Il est utile d'activer ce paramètre pour tracer les requêtes non optimisées des applications. Seuls les superutilisateurs peuvent modifier cette configuration.
Pour les clients utilisant le protocole de requêtage étendu, les durées des étapes Parse (analyse), Bind (lien) et Execute (exécution) sont tracées indépendamment.
Lorsque cette option est utilisée avec log_statement, le texte des instructions tracées du fait de log_statement n'est pas répété dans le message de trace de la durée. Si syslog n'est pas utilisé, il est recommandé de tracer le PID ou l'ID de session à l'aide de log_line_prefix de façon à pouvoir lier le message de l'instruction au message de durée par cet identifiant.
Tableau 18.1, « Niveaux de sévérité des messages » explique les niveaux de sévérité des messages utilisés par PostgreSQL™. Si la journalisation est envoyée àsyslog ou à l'eventlog de Windows, les niveaux de sévérité sont traduits comme indiqué ci-dessous.
Tableau 18.1. Niveaux de sévérité des messages
Sévérité | Usage | syslog | eventlog |
---|---|---|---|
DEBUG1..DEBUG5 | Fournit des informations successivement plus détaillées à destination des développeurs. | DEBUG | INFORMATION |
INFO | Fournit des informations implicitement demandées par l'utilisateur, par exemple la sortie de VACUUM VERBOSE. | INFO | INFORMATION |
NOTICE | Fournit des informations éventuellement utiles aux utilisateurs, par exemple la troncature des identifiants longs. | NOTICE | INFORMATION |
WARNING | Fournit des messages d'avertissement sur d'éventuels problèmes. Par exemple, un COMMIT en dehors d'un bloc de transaction. | NOTICE | WARNING |
ERROR | Rapporte l'erreur qui a causé l'annulation de la commande en cours. | WARNING | ERROR |
LOG | Rapporte des informations à destination des administrateurs. Par exemple, l'activité des points de vérification. | INFO | INFORMATION |
FATAL | Rapporte l'erreur qui a causé la fin de la session en cours. | ERR | ERROR |
PANIC | Rapporte l'erreur qui a causé la fin de toutes les sessions. | CRIT | ERROR |
Le paramètre application_name peut être tout chaîne de moins de NAMEDATALEN caractères (64 caractères après une compilation standard). Il est typiquement configuré lors de la connexion d'une application au serveur. Le nom sera affiché dans la vue pg_stat_activity et inclus dans les traces du journal au format CSV. Il peut aussi être inclus dans les autres formats de traces en configurant le paramètre log_line_prefix. Tout caractère ASCII affichable peut être utilisé. Les autres caractères seront remplacés par des points d'interrogation (?).
Ces paramètres activent plusieurs sorties de débogage. Quand positionnés, il affichent l'arbre d'interprétation résultant, la sortie de la réécriture de requête, ou le plan d'exécution pour chaque requête exécutée. Ces messages sont émis au niveau de trace LOG , par conséquent ils apparaîtront dans le journal applicatif du serveur, mais ne seront pas envoyés au client. Vous pouvez changer cela en ajustant client_min_messages et/ou log_min_messages. Ces paramètres sont désactivés par défaut.
Quand positionné, debug_pretty_print indente les messages produits par debug_print_parse, debug_print_rewritten, ou debug_print_plan. Le résultat est une sortie plus lisible mais plus verbeuse que le format « compact » utilisé quand ce paramètre est à off. La valeur par défaut est 'on'.
Trace les points de vérification and restartpoints dans les journaux applicatifs. Diverses statistiques sont incluses dans les journaux applicatifs, dont le nombre de tampons écrits et le temps passé à les écrire. Désactivé par défaut, ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Trace chaque tentative de connexion sur le serveur, ainsi que la réussite de l'authentification du client. Seuls les superutilisateurs peuvent modifier ce paramètre au démarrage d'une session, et il ne peut pas être changé du tout à l'intérieur d'une session. La valeur par défaut est off.
Quelques programmes clients, comme psql, tentent de se connecter deux fois pour déterminer si un mot de passe est nécessaire, des messages « connection received » dupliqués n'indiquent donc pas forcément un problème.
Entraîne l'enregistrement dans les traces du serveur de la fin des sessions. Les sorties des traces fournissent une information similaire à log_connections, plus la durée de la session. Seuls les superutilisateurs peuvent modifier ce paramètre au démarrage d'une session, et il ne peut pas être changé du tout à l'intérieur d'une session. La valeur par défaut est off.
Trace la durée de toute instruction exécutée. Désactivé par défaut (off), seuls les superutilisateurs peuvent modifier ce paramètre.
Pour les clients utilisant le protocole de requêtage étendu, les durées des étapes Parse (analyse), Bind (lien) et Execute (exécution) sont tracées indépendamment.
À la différence de log_min_duration_statement, ce paramètre ne force pas le traçage du texte des requêtes. De ce fait, si log_duration est activé (on) et que log_min_duration_statement a une valeur positive, toutes les durées sont tracées mais le texte de la requête n'est inclus que pour les instructions qui dépassent la limite. Ce comportement peut être utile pour récupérer des statistiques sur les installations à forte charge.
Contrôle la quantité de détails écrit dans les traces pour chaque message tracé. Les valeurs valides sont TERSE, DEFAULT et VERBOSE, chacun ajoutant plus de champs aux messages affichés. TERSE exclut des traces les informations de niveau DETAIL, HINT, QUERY et CONTEXT. La sortie VERBOSE inclut le code d'erreur SQLSTATE (voir aussi Annexe A, Codes d'erreurs de PostgreSQL™), le nom du code source, le nom de la fonction et le numéro de la ligne qui a généré l'erreur. Seuls les superutilisateurs peuvent modifier ce paramètre.
Par défaut, les traces de connexion n'affichent que l'adresse IP de l'hôte se connectant. Activer ce paramètre permet de tracer aussi le nom de l'hôte. En fonction de la configuration de la résolution de nom d'hôte, les performances peuvent être pénalisées. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Il s'agit d'une chaîne de style printf affichée au début de chaque ligne de trace. Les caractères % débutent des « séquences d'échappement » qui sont remplacées avec l'information de statut décrite ci-dessous. Les échappement non reconnus sont ignorés. Les autres caractères sont copiés directement dans la trace. Certains échappements ne sont reconnus que par les processus de session et seront traités comme vide par les processus en tâche de fond tels que le processus principal du serveur. L'information de statut pourrait être alignée soit à gauche soit à droite en indiquant un nombre après le signe pourcent et avant l'option. Une valeur négative implique un alignement à droite par ajout d'espaces alors qu'une valeur positive est pour un alignement à gauche. L'alignement peut être utile pour aider à la lecture des fichiers de trace. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande. La valeur par défaut est une chaîne vide.
Échappement | Produit | Session seule |
---|---|---|
%a | Nom de l'application | yes |
%u | Nom de l'utilisateur | oui |
%d | Nom de la base de données | oui |
%r | Nom ou adresse IP de l'hôte distant et port distant | oui |
%h | Nom d'hôte distant ou adresse IP | yes |
%p | ID du processus | non |
%t | Estampille temporelle sans millisecondes | non |
%m | Estampille temporelle avec millisecondes | non |
%i | Balise de commande : type de commande | oui |
%e | code d'erreur correspondant à l'état SQL | no |
%c | ID de session : voir ci-dessous | non |
%l | Numéro de la ligne de trace de chaque session ou processus, commençant à 1 | non |
%s | Estampille temporelle du lancement du processus | oui |
%v | Identifiant virtuel de transaction (backendID/localXID) | no |
%x | ID de la transaction (0 si aucune affectée) | non |
%q | Ne produit aucune sortie, mais indique aux autres processus de stopper à cet endroit de la chaîne. Ignoré par les processus de session. | non |
%% | % | non |
L'échappement %c affiche un identifiant de session quasi-unique constitué de deux nombres hexadécimaux sur quatre octets (sans les zéros initiaux) et séparés par un point. Les nombres représentent l'heure de lancement du processus et l'identifiant du processus, %c peut donc aussi être utilisé comme une manière de raccourcir l'affichage de ces éléments. Par exemple, pour générer l'identifiant de session à partir de pg_stat_activity, utilisez cette requête :
SELECT to_hex(trunc(EXTRACT(EPOCH FROM backend_start))::integer) || '.' || to_hex(pid) FROM pg_stat_activity;
Si log_line_prefix est différent d'une chaîne vide, il est intéressant d'ajouter une espace en fin de chaîne pour créer une séparation visuelle avec le reste de la ligne. Un caractère de ponctuation peut aussi être utilisé.
syslog produit ses propres informations d'horodatage et d'identifiant du processus. Ces échappements n'ont donc que peu d'intérêt avec syslog.
Contrôle si une trace applicative est écrite quand une session attend plus longtemps que deadlock_timeout pour acquérir un verrou. Ceci est utile pour déterminer si les attentes de verrous sont la cause des pertes de performance. Désactivé (off) par défaut.
Contrôle les instructions SQL à tracer. Les valeurs valides sont none (off), ddl, mod et all (toutes les instructions). ddl trace toutes les commandes de définition comme CREATE, ALTER et DROP. mod trace toutes les instructions ddl ainsi que les instructions de modification de données INSERT, UPDATE, DELETE, TRUNCATE et COPY FROM. Les instructions PREPARE, EXECUTE et EXPLAIN ANALYZE sont aussi tracées si la commande qui les contient est d'un type approprié. Pour les clients utilisant le protocole de requêtage étendu, la trace survient quand un message Execute est reçu et les valeurs des paramètres de Bind sont incluses (avec doublement de tout guillemet simple embarqué).
La valeur par défaut est none. Seuls les superutilisateurs peuvent changer ce paramétrage.
Les instructions qui contiennent de simples erreurs de syntaxe ne sont pas tracées même si log_statement est positionné à all car la trace n'est émise qu'après qu'une analyse basique soit réalisée pour déterminer le type d'instruction. Dans le cas du protocole de requêtage étendu, ce paramètre ne trace pas les instructions qui échouent avant la phase Execute (c'est-à-dire pendant l'analyse et la planification). log_min_error_statement doit être positionné à ERROR pour tracer ce type d'instructions.
A pour effet d'enregistrer dans le fichier des traces du serveur chaque commande de réplication. Voir Section 50.4, « Protocole de réplication en continu » pour plus d'informations à propos des commandes de réplication. La valeur par défaut est off. Seuls les superutilisateurs peuvent modifier ce paramètre.
Contrôle l'écriture de traces sur l'utilisation des fichiers temporaires (noms et tailles). Les fichiers temporaires peuvent être créés pour des tris, des hachages et des résultats temporaires de requête. Une entrée de journal est générée pour chaque fichier temporaire au moment ou il est effacé. Zéro implique une trace des informations sur tous les fichiers temporaires alors qu'une valeur positive ne trace que les fichiers dont la taille est supérieure ou égale au nombre indiqué (en kilo-octets). La valeur par défaut est -1, ce qui a pour effet de désactiver les traces. Seuls les superutilisateurs peuvent modifier ce paramètre.
Configure le fuseau horaire utilisé par l'horodatage des traces. Contrairement à TimeZone, cette valeur est valable pour le cluster complet, de façon à ce que toutes les sessions utilisent le même. La valeur par défaut est GMT, mais c'est généralement surchargé dans le fichier postgresql.conf ; initdb installera une configuration correspondant à l'environnement système. Voir Section 8.5.3, « Fuseaux horaires » pour plus d'informations.
L'ajout de csvlog dans la liste log_destination est une manière simple d'importer des journaux dans une table de base de données. Cette option permet de créer des journaux au format CSV avec les colonnes : l'horodatage en millisecondes, le nom de l'utilisateur, le nom de la base de données, le PID du processus serveur, l'hôte et le numéro de port du client, l'identifiant de la session, le numéro de ligne dans la session, le tag de la commande, l'horodatage de début de la session, l'identifiant de transaction virtuelle, l'identifiant de transaction standard, la sévérité de l'erreur, le code SQLSTATE, le message d'erreur, les détails du message d'erreur, une astuce, la requête interne qui a amené l'erreur (si elle existe), le nombre de caractères pour arriver à la position de l'erreur, le contexte de l'erreur, la requête utilisateur qui a amené l'erreur (si elle existe et si log_min_error_statement est activé), le nombre de caractères pour arriver à la position de l'erreur, l'emplacement de l'erreur dans le code source de PostgreSQL (si log_error_verbosity est configuré à verbose) et le nom de l'application.
Exemple de définition d'une table de stockage de journaux au format CSV :
CREATE TABLE postgres_log ( log_time timestamp(3) with time zone, user_name text, database_name text, process_id integer, connection_from text, session_id text, session_line_num bigint, command_tag text, session_start_time timestamp with time zone, virtual_transaction_id text, transaction_id bigint, error_severity text, sql_state_code text, message text, detail text, hint text, internal_query text, internal_query_pos integer, context text, query text, query_pos integer, location text, application_name text, PRIMARY KEY (session_id, session_line_num) );
Pour importer un journal dans cette table, on utilise la commande COPY FROM :
COPY postgres_log FROM '/chemin/complet/vers/le/logfile.csv' WITH csv;
Quelques conseils pour simplifier et automatiser l'import des journaux CVS :
configurer log_filename et log_rotation_age pour fournir un schéma de nommage cohérent et prévisible des journaux. Cela permet de prédire le nom du fichier et le moment où il sera complet (et donc prêt à être importé) ;
initialiser log_rotation_size à 0 pour désactiver la rotation par taille comptée, car elle rend plus difficile la prévision du nom du journal ;
positionner log_truncate_on_rotation à on pour que les données anciennes ne soient pas mélangées aux nouvelles dans le même fichier ;
la définition de la table ci-dessus inclut une clé primaire. C'est utile pour se protéger de l'import accidentel de la même information à plusieurs reprises. La commande COPY valide toutes les données qu'elle importe en une fois. Toute erreur annule donc l'import complet. Si un journal incomplet est importé et qu'il est de nouveau importé lorsque le fichier est complet, la violation de la clé primaire cause un échec de l'import. Il faut attendre que le journal soit complet et fermé avant de l'importer. Cette procédure protége aussi de l'import accidentel d'une ligne partiellement écrite, qui causerait aussi un échec de COPY.
Ces paramètres contrôlent comment le titre du processus, tel qu'il est vu par la commande ps, est modifié. Voir Section 27.1, « Outils Unix standard » pour des détails.
Positionne le nom de l'instance qui apparaît dans le titre du processus pour tous les processus de cette instance. Le nom peut être n'importe quelle chaîne de caractères de longueur inférieure à NAMEDATALEN (64 caractères dans une compilation standard du serveur). Seuls les caractères ASCII imprimables peuvent être utilisés dans cluster_name. Les autres caractères seront remplacés par des points d'interrogation (?). Aucun nom n'est affiché si ce paramètre est positionné sur la chaîne vide '' (ce qui est la valeur par défaut). Ce paramètre ne peut être positionné qu'au démarrage du serveur.
Le titre du processus est typiquement visualisé avec des programmes tel que ps ou, sur Windows, Process Explorer.
Active la mise à jour du titre du processus chaque fois qu'une nouvelle commande SQL est reçue par le serveur. Le titre du processus est typiquement visualisé avec des programmes tel que ps ou, sur Windows, Process Explorer. Seuls les superutilisateurs peuvent modifier ce paramètre.